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L'année boursière 2018 s'achève dans la douleur. À quoi faut-il s'attendre en 2019


Une année 2018 compliquée

L’année boursière s’achève dans la douleur. Les résultats de cette année 2018 sont éloquents : les actions baissent très sensiblement, de -5,0% pour les actions américaines à -15,0% pour les principaux indices européens. Les actions émergentes reculent de près de 15,0% (-25,0% pour les actions chinoises). Les performances obligataires sont également négatives. Le mois de décembre, si souvent défini comme le mois du "rallye de fin d'année", s'est avèré le plus mauvais depuis 1931 sur les indices US et le pire trimestre boursier depuis 2008.

Un ralentissement économique en toile de fond

En toile de fond, c’est la thématique du ralentissement économique qui prend le pas, et elle est accentuée par une multitude de raisons plus ou moins solides ou avérées et qui relèvent parfois de la « psychologie » :

  • le cycle américain, qui est déjà très long et qui s’approche « théoriquement » inexorablement de la fin,

  • le contexte de guerre commerciale qui pèse sur la confiance des chefs d’entreprise et réduit la visibilité,

  • les politiques très accommodantes des Banques Centrales qui s’achèvent et qui induit le renchérissement du coût du capital et d’emprunt,

  • la zone Euro en prise à des problèmes de cohésion.

Ces risques ont gagné en intensité ces dernières semaines et précipité les marchés à anticiper le pire des scénarios : une récession mondiale.

Un environnement difficile pour les gérants


Bref, un environnement très difficile pour les gérants de fonds, qui ont en outre eu à subir de très fortes et soudaines dispersions sectorielles à l’intérieur même des indices actions. Dans un univers de liquidité moindre, toutes les stratégies gagnantes sur les dix dernières années vont être soumises à une remise en question.

Une dialectique positive en 2019 ?

Le cycle haussier des marchés en est à ses dernières phases, mais il n’est pas encore terminé. Il devrait simplement être associé à un niveau de volatilité beaucoup plus élevé. Pour le moment les acteurs économiques sont beaucoup plus focalisés sur les problèmes macro/géopolitiques que sur les résultats d’entreprises. Si ce n’était pas le cas, ils salueraient comme il se doit, des publications qui sont, malgré le contexte international, toujours excellentes avec des perspectives à court-moyen terme, de bonnes factures. On assiste à une dichotomie croissante entre la perception des investisseurs et les messages véhiculés par les entreprises. Si un accord solide et durable était trouvé entre les Etats-Unis et la Chine, cela nous offrirait très probablement un rebond sur les marchés. De plus, tout signal positif concernant le Brexit ou le durcissement des politiques monétaires détendrait le régime d’incertitudes actuelles qui pollue les marchés. Le ralentissement économique semble bien intégré dans les valorisations des marchés. Une récession mondiale n’est pas d’actualité au regard des fondamentaux de la croissance mondiale actuelle Si 2018 s’est révélée être une année durant laquelle il a été impératif de continuer à faire preuve de courage, 2019 s’annonce prometteuse. Nous pensons que le retour de la volatilité en 2018 est cohérent avec un cycle de maturation et que la croissance des actions est encore possible.

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